La prise en charge de la douleur

De quoi s'agit-il ?

La douleur est un signe d’alerte, un symptôme. Les équipes doivent régulièrement l’évaluer avec une échelle adaptée, et s’efforcer de la soulager.
Un comité de lutte contre la douleur (CLUD) existe au sein de nos établissements. Les membres, constitués de médecins, de soignants, pilotent cette prise en charge par l’élaboration de protocoles, la proposition de nouvelles techniques, la mise en place d’audits de pratiques , et les formations à réaliser.
Les patients seuls sont capables d’indiquer aux soignants ce qu’ils ressentent. Leur participation est essentielle pour évaluer l’intensité de la douleur et l’efficacité des traitements. Ils doivent donc être informés et écoutés par les professionnels de santé sur les protocoles mis en place pour les soulager.

Il existe plusieurs types de douleur :

– les douleurs aiguës (après une chirurgie, un traumatisme, etc.) : ce sont des douleurs très récentes. Leur cause doit être recherchée et parallèlement elles doivent être traitées

– les douleurs provoquées par certains soins ou examens (pansements ; pose de sondes, de perfusion, etc.). Ces douleurs peuvent être prévenues par un protocole de prise en charge de la douleur prévu par le praticien. L’objectif est de limiter leur survenue et leur intensité.

– les douleurs chroniques (migraines, lombalgies, etc.) : ce sont des douleurs persistantes , au-delà de ce qui est habituel  (le plus souvent au-delà de 3 mois) qui répondent mal au traitement. Elles sont fréquentes pour les pathologies comme la migraine, la lombalgie, les douleurs neuropathiques.

Pour mesurer l’intensité de la douleur, plusieurs échelles sont à votre disposition:

-l’échelle Numérique (de 0- pas de douleur à 10- douleur insupportable). Le patient nécessite une prise en charge de la douleur si EN ≥ 4/10

– L’échelle adaptée aux enfants = l’échelle des visages 6 visages, de neutre à très douloureux correspondant aux scores 0 – 2 – 4 – 6 – 8 – 10.  Le patient nécessite une prise en charge de la douleur lorsque le score est de 3-4/10.

-L’échelle adaptée aux patients non communiquant (Algoplus) Elle repose sur cinq items comportementaux :
l’expression du visage, le regard, les plaintes émises, les attitudes corporelles et
le comportement général sur une échelle de 0 à 5 / le patient nécessite une prise en charge de la douleur si le score est  supérieur ou égal à 2.

Des  réglettes sont à votre disposition pour vous permettre d’aider le patient à évaluer sa douleur.

L’intensité de la douleur doit être tracée dans le dossier patient. C’est un indicateur régulièrement évalué dans le cadre d’audits.

-En ambulatoire, le patient doit disposer de son ordonnance avant son admission. Le traitement contre la douleur peut être prescrit dès la consultation de chirurgie ou d’anesthésie. Cela permet au patient d’anticiper le retrait de son traitement contre la douleur en pharmacie avant son hospitalisation.

-Pour la douleur aigüe dite « prévisible » (exemple : après une chirurgie), le praticien prescrit des antalgiques qui doivent être administrés, il dispose de protocoles élaborés précisant le niveau de douleur qui déclenchera l’administration.

Et si vous testiez vos connaissances !?

L'essentiel

Réglementation

Le soulagement de la douleur est reconnu comme un droit fondamental du malade depuis la loi du 4 mars 2002. Il est inscrit dans le code de la santé publique dont l’article L1110-5 précise : « Toute personne a le droit de recevoir des soins visant à soulager sa douleur. Celle-ci doit être en toute circonstance prévenue, évaluée, prise en compte et traitée ».

L'essentiel à retenir

-La douleur du patient doit être évaluée dès son entrée à l’aide d’une échelle adaptée.

-Il existe plusieurs types d’échelles d’évaluation de la douleur : l’Echelle Numérique (EN), l’échelle adaptée aux enfants, l’échelle pour les patients non communiquant (Algoplus)

-L’évaluation de la douleur doit être tracée dans le dossier patient

-La douleur doit être évaluée régulièrement durant la prise en charge : après un geste au bloc opératoire, avant la sortie de salle de réveil, avant la sortie d’ambulatoire, après un acte douloureux (pansement)

-La douleur doit être réévaluée  , notamment après l’administration d’un antalgique.

-Une transmission ciblée doit être réalisée si la douleur n’est pas soulagée, le praticien doit en être informé.

-La prescription doit comporter le niveau de douleur qui déclenche l’administration (par ex si EN supérieur à 4)

-Le patient est acteur de la prise en charge de sa douleur, il doit être écouté, et informé du protocole mis en place

Mots clés

EN, Algoplus, traçabilité, information patient

Pour aller plus loin

Hôpitaux Privés du Hainaut

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